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Pfizer dément tout retard de livraison de son vaccin

Un flacon du vaccin Pfizer-BioNTech contre le Covid-19, conservé dans un congélateur à -70 degrés C° à l'hôpital du Mans (ouest)

Un flacon du vaccin Pfizer-BioNTech contre le Covid-19, conservé dans un congélateur à -70 degrés C° à l'hôpital du Mans (ouest) - JEAN-FRANCOIS MONIER © 2019 AFP

Le laboratoire américain Pfizer dément subir des retards de livraison pour le mois de mai, comme le révélait Les Echos ce lundi.

Le laboratoire Pfizer dément tout retard de livraison de son vaccin contre le Covid pour le mois de mai. Une information révélée par Les Echos lundi en fin d'après-midi, qui a depuis supprimé l'article de son site internet. Le journal affirmait que Pfizer livrerait 2 millions de doses de moins en mai mais qu'il s'engageait à rattraper son retard en juin.

"Les livraisons de notre vaccin Pfizer/BioNtech sont sûres, régulières et reconnues comme telles par les autorités de santé françaises", indique Pfizer à BFM Business.

"Les objectifs de livraison sur le mois de mai, convenus avec le gouvernement français, sont confirmés:  7,3 millions de doses sur le mois, soit 1,825 million de doses par semaine. Pfizer tiendra ses engagements de livraison sur le second trimestre tout comme le Groupe les a remplis sur le premier trimestre", ajoute le laboratoire américain.

Il précise que sa cadence de livraison est "en accélération constante depuis janvier". "En France, nous livrions environ 520.000 doses par semaine en janvier, environ 760 000 doses par semaine en février, 1 million de doses par semaine en mars et 1,8 million de doses par semaine seront livrées en avril et en mai. Ce rythme s'intensifiera encore sur le mois de juin", assure même Pfizer.

Les objectifs de vaccination seront tenus

Le gouvernement s'est fixé plusieurs objectifs, dont celui d'avoir vacciné 10 millions de Français le 15 avril. Il devrait être tenu, d'autant plus que la France recevra à la fin du mois 500.000 doses du vaccin américain Johnson & Johnson, qui s'administre en une seule injection.

Mais les ambitions du gouvernement sont menacées par AstraZeneca car le laboratoire a annoncé d'importants retards de livraison. Seulement 70 millions des 180 millions de doses contractuelles seront livrées à l'Union européenne au deuxième trimestre.

Surtout, la défiance grandissante des Français face au vaccin du groupe suédo-britannique ralentit la vaccination. La raison: de possibles effets secondaires observés chez certains vaccinés, à l'image de thromboses. Résultat, des centres ont même dû fermer leurs portes, faute de volontaires voulant se faire injecter le vaccin.

L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a confirmé le 26 mars l'existence d'un risque "rare", en se basant sur "le caractère très atypique de ces thromboses, leurs tableaux cliniques proches et le délai de survenue homogène". Mais le vaccin reste encouragé, le "rapport bénéfice-risque" étant meilleur avec la vaccination.

https://twitter.com/Pauline_Dum Pauline Dumonteil Journaliste BFM Tech