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HyLight veut révolutionner l’imagerie aérienne grâce à des dirigeables à hydrogène

L’entreprise a pour objectif de rendre plus vertueuses les opérations d’infrastructure. Contre l'hélicoptère, HyLight veut imposer le dirigeable à hydrogène pour examiner rails et lignes électriques.

Passionné d’aéronautique, Théo Hoenen s’est vite rendu compte de la pollution générée par son secteur de cœur. C’est donc vers une solution à faible impact qu’il s’est tourné. En créant HyLight, le jeune entrepreneur de 22 ans souhaite verdir la prise de vue aérienne grâce à des dirigeables propulsés par hydrogène.

“On s’est rendu compte qu’il y avait un certain nombre de cas d’application qui étaient soit mal adressés, soit pas adressés du tout”, explique Théo Hoenen.

Précision, charge utile et autonomie

HyLight vise ainsi les opérateurs d’infrastructure. L’objectif est de pouvoir rapidement repérer un défaut le long d’un rail, d’une ligne électrique ou d’un pipeline, en parcourant plusieurs centaines de kilomètres.

“La seule alternative pour ce type de mission, c’est l’hélicoptère”, regrette le fondateur de HyLight.

Le dirigeable s’affiche ainsi comme une alternative plus durable. Car aujourd’hui, il n’y a de drone en mesure de rassembler la précision, la charge utile et l’autonomie requise. “On se [présente] un peu comme étant le seul drone qui n’a pas de compromis”, indique Théo Hoenen.

Les dirigeables de HyLight peuvent tenir jusqu’à 20 heures en l’air, parcourir 600 kilomètres, intégrer jusqu’à 10 kilogrammes de charge utile (caméra thermique, lidar ou autres) et ont la possibilité de faire du vol stationnaire. Le tout propulsé par de l’hydrogène.

“On a une énergie qui est propre, mais on est aussi beaucoup plus sobre en énergie que les autres véhicules. Cela nous permet d’avoir une autonomie beaucoup plus élevée que par exemple les drones, ou tout autre véhicule aérien”, détaille Théo Hoenen.

HyLight a déjà réalisé quatre prototypes volant et s’attaque à la construction de deux preuves de concept payants avec deux acteurs majeurs de l’infrastructure: Enedis, qui gère le réseau de lignes électriques en France, et Snam, la principale entreprise italienne de transport de gaz.

Pierre Monnier