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Une entreprise française perce le mystère des momies grâce à un simple scanner

IMA Solutions propose depuis plusieurs années des technologies permettant d'en savoir plus sur les momies et leur passé. Des outils nécessaires aux musées pour parfaire leur expertise.

Connaître tous les moindres détails d'une momie, c'est possible grâce à un simple scanner. L'entreprise française IMA Solutions propose depuis 2008 des solutions à destination des musées français et internationaux pour que ceux-ci puissent en savoir plus sur leurs collections.

"La société est spécialisée depuis 15 ans dans la numérisation 3D du patrimoine via les nouvelles technologies d’imagerie, du monde médical et du monde industriel. Notre métier au jour le jour est d’explorer et d’étudier ces restes humains anciens de manière non destructrice et avec la plus grande précision possible", explique Benjamin Moreno, fondateur et directeur général d’IMA Solutions et invité de Tech&Co.

Des détails sans toucher aux bandelettes

Pour réaliser cet exploit, l'entreprise utilise les mêmes scanners que pour les humains, l'examen ayant lieu en hôpital ou en clinique. Ces techniques d'imagerie permettent de récupérer l'enveloppe extérieure de la momie avec tous ses détails, de la couleur aux dessins, afin d'en obtenir une réplique virtuelle complète.

"Cela se fait sans contact et cela nous permet de garder ces momies dans leur contexte: on peut visualiser les bijoux, les amulettes, sans la toucher. On arrive même à extraire ces objets sans toucher aux bandelettes", précise Benjamin Moreno.

L'objectif de ce genre d'analyse est surtout d'en savoir plus sur les individus et de récuperer des informations clés, comme le décrit le directeur d'IMA Solutions: "On va recueillir deux types d'informations, d'abord anthropobiologiques comme la cause et l'âge de la mort, les maladies, les fractures, etc. Et le deuxième aspect va plus être pour les égyptologues, avec les techniques d'embaumement et de momification."

IMA Solutions travaille aujourd'hui avec le British Museum de Londres ou encore le MUCEM à Marseille afin d'apporter une valeur ajoutée aux collections exposées et plus d'informations pour la communauté scientifique.

Julie Ragot