Lyon: un homme saute de son fauteuil roulant pour réanimer un jeune de 24 ans

Olivier Plattard n’a pas hésité à sauter de son fauteuil roulant pour sauver la vie d’un jeune homme de 24 ans victime d’un arrêt cardiaque, vendredi soir à Lyon.

"Je m’apprêtais à rentrer chez moi, j’étais au niveau du métro Garibaldi, rapporte-t-il au micro de BFM Lyon. En passant, j’ai vu une personne qui était allongée au sol." Le quadragénaire n’hésite pas une seconde. Il traverse la route pour se rendre au chevet de la victime.

"Personne ne m'a demandé si j'avais besoin d'aide"

"J’ai pincé sa main et je n’ai pas vu de réaction, poursuit Olivier Plattard. J’ai vu que son cœur ne battait pas, j’ai attaqué directement en plongeant de mon fauteuil et j’ai commencé le massage cardiaque."

Un geste héroïque que le sauveteur a réalisé sous les yeux de passants. "Beaucoup de personnes sont passées, personne n’a signalé, personne ne m’a demandé si j’avais besoin d’aide", explique Olivier Plattard.

Un groupe de jeunes avec des chiens se trouvait pourtant à proximité des lieux. "Je leur ai demandé ce que faisait la personne par terre, ils m’ont dit qu’elle ne bougeait pas. Je leur ai demandé ce qu’ils comptaient faire, ils m’ont dit 'rien'", poursuit le Lyonnais, initié à la pratique en 2004 "quand je travaillais à l’hôpital de Saint-Germain-en-Laye".

Des séquelles

Olivier Plattard souffre d’un lourd handicap qui a débuté en 2006. L’homme est en fauteuil roulant depuis l’année 2016. Quelques jours après les faits, le quadragénaire conserve des séquelles. "Je ne peux pas relever les bras, car j’ai forcé pendant dix minutes sur un effort extrêmement intense et imprévu", précise-t-il.

Au micro de BFM Lyon, le quadragénaire souhaite délivrer un message. "Je voudrais que la formation des premiers secours soit obligatoire, gratuite et ouverte à tous, personnes en situation de handicap incluses, car je pense qu’on peut tous apporter à notre niveau un geste", développe Olivier Plattard.

Vendredi soir dernier, face à la victime, "j’étais seul au monde dans la troisième ville de France à 22h30 et je trouve cela profondément choquant", conclut le quadragénaire qui précise avoir agi "en tant que citoyen".