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Pourquoi Free bloque 300 000 smartphones, répartis chez tous les opérateurs

Xavier Niel, le PDG de Free.

Xavier Niel, le PDG de Free. - ERIC PIERMONT / AFP

Depuis un mois, l’opérateur a décidé de sévir face aux cas de smartphones loués, mais non restitués par ses clients.

Sur le site Change.org, une pétition contre Free a déjà enregistré près de 1200 signatures, sur un objectif de 1500. La raison: un “blacklistage” généralisé de Free, à l’encontre des utilisateurs de 300 000 mobiles en France, d’après les informations du JDD. Bien que Free soit à l’origine de ce blocage, les personnes concernés ne sont pas forcément ses clients. La majorité d’entre elles sont en effet abonnées à Orange, SFR (groupe Altice, propriétaire également de BFMTV) ou Bouygues Telecom.

Free dans son bon droit

Aussi étonnante la situation puisse paraître, l’explication est élémentaire: tous les smartphones concernés ont été déclarés comme volés par Free, et le sont aux yeux de la loi. La majorité d’entre eux ont en commun d’avoir été revendus sur le marché de l’occasion, par le biais de plateformes comme Le Bon Coin. Or initialement, ces appareils n’ont pas été achetés mais loués par des clients Free peu regardants, qui ont ensuite décidé d’en tirer profit.

Le site de Free prévient clairement les potentiels clients au moment de souscrire une formule de location de smartphone: tout appareil loué doit être restitué, au maximum après 24 mois. Sa revente est strictement interdite. Les 300 000 appareils bloqués par Free sont ceux qui ont été revendus sans autorisation.

Interrogé par le JDD, un concurrent de Free reconnaît être surpris par ce blocage massif et soudain. Afin de faire valoir ses droits, l’opérateur doit remplir une procédure pour chaque appareil auprès de la GSM Association, un groupement qui réunit près de 800 opérateurs à travers le monde. Cet organisme transmet par la suite le dossier aux opérateurs concernés, qui doivent bloquer les mobiles en question. Pour les clients touchés par le problème, la seule solution est de se retourner vers le vendeur… à condition de pouvoir le retrouver.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co