Tech&Co
Vie numérique

Poster des photos de ses enfants sur internet, un geste pas si innocent

-

- - Sous licence Creative Commons CC0

Un quart des parents postent au moins une fois par jour une photo ou une vidéo de leur enfant sur les réseaux sociaux. Mais ce n'est pas sans conséquence car une simple photo peut mener à des moqueries ou du harcèlement de la part de l'entourage de l'enfant.

Les enfants de Marie à la plage, au spectacle de danse, en train de faire la sieste, de jouer… Alors qu’ils n’ont pas l’âge requis pour être présent sur les réseaux sociaux (en général 13 ans), toute leur vie y est déjà largement commentée. 24% des parents postent au moins une photo ou vidéo par jour de leur progéniture sur internet, révèle une étude réalisée par l’institut OnePoll pour la société McAffee, relayée par nos confrères du Parisien.

34% des parents ne se demandent pas si leur enfant serait d'accord

Mais exposer ses enfants sur internet n’est pas sans risque. La majorité des parents est consciente des dangers concernant la pédophilie (48%), harcèlement (37%), enlèvement (28%) ou encore la cyberintimidation (31%). Quid du consentement des enfants? Sur ce point, les adultes bottent en touche. 34% ne se demandent pas si leur enfant consentirait à la publication de la photo. D'ailleurs, 25% pensent qu’il est trop jeune pour décider si la photo devrait être partagée et 13% que c’est aux parents de décider.

Eviter que l'enfant soit identifiable

Seulement, la surexposition des enfants peut conduire à un mal-être. Les parents n’anticipent pas les dégâts que peuvent provoquer ces photos comme par exemple des moqueries de la part de l’entourage de l’enfant. Pour éviter de regretter son geste, quelques conseils à appliquer: éviter les réseaux sociaux publics comme Instagram ou régler ses paramètres de confidentialité, privilégier les messageries comme WhatsApp ou Messenger. Sinon, faire attention à ce qu’on ne puisse pas reconnaître l’enfant avec par exemple des clichés flous, de dos ou avec un accessoire qui masque le visage.

Pauline Dumonteil