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TikTok banni des téléphones de l’OTAN

L’OTAN a officiellement banni TikTok des téléphones de ses employés, dans le sillage d'autres institutions.

Ce vendredi 31 mars, l’OTAN a envoyé une note à ses employés indiquant l’interdiction de télécharger et d’utiliser sur leur téléphone professionnel l’application chinoise de vidéos courtes TikTok.

“La cybersécurité est une priorité pour l’OTAN. TikTok n’est plus accessible sur nos appareils” a indiqué un responsable de l’OTAN à CNN.

Avant l’OTAN, plusieurs administrations de pays occidentaux ont récemment interdit à leurs employés d’installer l’application TikTok sur leur téléphone professionnel. Le 24 mars dernier, le ministère français de la Transformation et de la Fonction publique indiquait que les applications “récréatives”, comme Instagram, Netflix, Candy Crush et donc TikTok, n’avaient pas le niveau de cybersécurité et de protection de données nécessaires pour être utilisées sur les téléphones professionnels des fonctionnaires français.

Transmission de données

Mais l’application TikTok, aux 1,7 milliard d’utilisateurs dans le monde et détenue par la société chinoise ByteDance, est dans le viseur des pays occidentaux, sur fond de conflit commercial larvé entre la Chine et les Etats-Unis. Ces derniers suspectent TikTok de transmettre directement aux autorités chinoises les données personnelles de ses utilisateurs.

Auditionné il y a quelques jours par le Congrès américain, le PDG de TikTok Shou Chew indiquait qu’il n’y a “pas de preuve que le gouvernement chinois ait accès aux données [récupérées par TikTok]. Ils ne nous les ont jamais demandés.” rapporte toujours CNN.

"TikTok est un cheval de Troie moderne du Parti communiste chinois utilisé pour surveiller les Américains et exploiter leurs informations personnelles", avait déclaré mardi 28 février Michael McCaul, président de la commission des Affaires étrangères de la chambre basse du Congrès américain.

Le Congrès américain débat depuis plusieurs semaines pour interdire définitivement TikTok du territoire américain.

En France, une commission d’enquête au Sénat a débuté le 13 mars dernier. “Nous ne sommes pas en mesure d’affirmer que TikTok n’est pas un instrument potentiel de désinformation ou de manipulation au profit de régimes non démocratiques, ni que son utilisation est sûre au regard de la nécessaire protection des données. La commission d’enquête permettra de faire toute la lumière sur ces questions et fera des recommandations" a indiqué Claude Malhuret, sénateur de l’Allier et rapporteur de la commission.

Lucas Chedeville