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Le Montana va devenir le premier État américain à interdire l'application TikTok

Le Montana va devenir le premier État américain à interdire l'application TikTok

Le Montana va devenir le premier État américain à interdire l'application TikTok - Kirill KUDRYAVTSEV © 2019 AFP

Sauf si la loi signée ce mercredi par le gouverneur du Montana est contestée en justice, TikTok ne sera plus accessible dans cet État d'un million d'habitants, ce qui serait une première aux États-Unis.

Le Montana va devenir le premier État américain à interdire complètement TikTok. Greg Gianforte, gouverneur républicain de ce territoire de l'ouest des États-Unis, a signé une loi interdisant à partir du 1er janvier 2024 le téléchargement de l'application. "Pour protéger les données personnelles des habitants du Montana", a-t-il justifié, estimant sur Twitter que le "Parti communiste chinois" pouvait y avoir accès.

En avril, les élus du Montana ont jugé que la plateforme du groupe chinois ByteDance permet à Pékin d'espionner et de manipuler les utilisateurs. Après ce vote, plusieurs experts indépendants ont noté que la loi serait certainement contestée en justice, et avait peu de chances d'être appliquée.

Car le texte interdit notamment aux magasins d'applications, c'est-à-dire essentiellement Google (Android) et Apple (iOS), de distribuer TikTok aux utilisateurs du Montana.

Cette loi "va exclure le Montana d'une communauté de 150 millions de personnes aux États-Unis", avait déploré Vanessa Pappas, la directrice des opérations de TikTok, après le vote du Sénat de cet État américain début mars.

"Trop tôt" pour une interdiction totale en Europe

Le réseau social est dans le viseur des autorités américaines et occidentales depuis plusieurs mois. De nombreux gouvernements et parlements ont décidé d'interdire aux élus et à leurs fonctionnaires de télécharger l'application sur leurs téléphones professionnels.

Les inquiétudes sont nombreuses, y compris en France. Depuis novembre, le réseau social indique clairement que les données des utilisateurs français sont accessibles aux employés de la plateforme, notamment en Chine.

Une interdiction totale en Europe n'est toutefois pas encore à l'ordre du jour. "Il est bien trop tôt pour évoquer une interdiction totale", expliquait en avril Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission européenne.

Ariel Guez