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Microsoft veut utiliser ChatGPT dans son moteur de recherche pour renverser Google

L’entreprise travaillerait à intégrer le chatbot révolutionnaire dans son moteur de recherche Bing pour le rendre plus pertinent que son rival.

Et si ChatGPT changeait la donne dans le domaine des moteurs de recherche, largement dominé par Google? C’est en tout cas l’espoir de Microsoft qui serait en train de s’attacher les services du chatbot d’OpenAi, pour faire de Bing le nouveau fleuron du genre.

Selon The Information, Microsoft et OpenAi sont effectivement en train de travailler sur le sujet, qui pourrait même connaitre une première application à la fin du mois de mars. L’idée est donc de rendre Bing plus pertinent dans ses réponses grâce à l’efficacité redoutable de ChatGPT. En pratique, le chatbot viendrait apporter la première réponse aux recherches des internautes, sans que ces derniers n'aient besoin d'être renvoyés sur le moindre site Web.

Pour les autres réponses, Bing conserverait son algorithme. Reste que Microsoft doit manier le chatbot avec des pincettes: non seulement celui-ci s’appuie encore sur une base de données principalement antérieure à 2021 mais il propose aussi beaucoup de réponses totalement fausses.

"Code rouge" chez Google

Microsoft espère néanmoins profiter des progrès d’OpenAi pour améliorer ses produits. Le groupe de Redmond avait d’ailleurs investi un milliard de dollars en 2019 dans la startup pour obtenir la possibilité d’utiliser ses travaux.

En octobre, Microsoft a aussi annoncé l’intégration de Dall-E 2, le générateur d’images par intelligence artificielle d'OpenAI, au sein de la nouvelle application de sa suite Office, Microsoft Designer.

Selon le New York Times, la direction de Google aurait activé un "code rouge" en décembre; une manière de s’alarmer en interne de l’avenir du moteur de recherche maison. Si ce dernier représente toujours 90% des recherches dans le monde, c’est bien la régie publicitaire qui apporte la majeure partie des revenus de Google. Une éventuelle baisse de la part de marché serait donc un coup dur pour le groupe.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business