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Destruction d’antennes : un militant anti-5G condamné à porter un bracelet électronique

Une antenne 5G

Une antenne 5G - FABRICE COFFRINI / AFP

Le tribunal correctionnel de Valence a condamné, ce vendredi 19 mars, un résident de Pierrelatte, dans la Drôme, à trois ans de prison dont un an ferme pour avoir incendié une antenne-relais et une chambre de télécommunications d'Orange.

Montant des dégâts estimé: 442.000 euros. Ce vendredi 19 mars, un Pierrelattin anti-5G a été condamné à indemniser Orange pour avoir incendié des installations téléphoniques de l'opérateur. L'homme écope par ailleurs de trois ans de prison, dont un ferme, aménageable, et devra porter un bracelet électronique, rapporte France Bleu.

Ce père de famille a été reconnu coupable de l'incendie, à Pierrelatte, d'une antenne-relais ce 28 janvier et d'une chambre de télécommunications, le 28 février. Ce dernier incendie avait privé le sud de la commune de connexion Internet, et était allé jusqu'à occasionner des perturbations dans d'autres communes de la Drôme et du Vaucluse.

L'homme en question réside dans un hangar aménagé situé à moins d'un kilomètre de ces deux installations téléphoniques. Il aura plaidé non coupable lors du procès. Mais une série d'indices ont parlé contre lui: des pneus découpés, des bidons d'accélérant, qui permet de donner de l'ampleur à un incendie, ainsi qu'une pioche et une cagoule avec des traces de carburant ont été retrouvés chez lui, sans compter les traces d'ADN détectées sur le morceau de bois ayant servi à mettre le feu à l'antenne-relais.

Trahi par ses recherches en ligne

Parmi ses dernières recherches en ligne, et d'après les éléments de l'enquête, figurait la consultation d'un site Internet qui localise toutes les installations téléphoniques sur le territoire français, deux jours avant le second incendie. Une connaissance, elle aussi anti-5G et qu'il avait tenté de recruter, l'a par ailleurs dénoncé à la gendarmerie, le jour du second incendie.

"Je suis anti-5G mais pas contre la fibre optique, au contraire" a maintenu le Pierrelattin pour sa défense, toujours d'après des propos rapportés par France Bleu. "Je ne suis pas extrême".

Ces deux incendies viennent s'ajouter à une longue série de dégradations perpétrées à l'encontre d'infrastructures télécom. Ces dernières, pour la plupart motivées par une défiance à l'égard de la 5G, ont pris de l'ampleur l'an passé. En août dernier, le secrétaire général d'Orange et président de la Fédération française des télécoms relevait ainsi une augmentation "significative" du nombre de dégradations et d'actes de vandalisme à l'encontre de ces installations.

Une soixantaine d'attaques de pylônes étaient alors dénombrées depuis le début de l'année sur le territoire français. Des dégradations similaires avaient été constatées dans d'autres pays européens, donc la Belgique, les Pays-Bas et le Royaume-Uni.

https://twitter.com/Elsa_Trujillo_?s=09 Elsa Trujillo Journaliste BFM Tech