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Cybersécurité

Deux adolescents de 15 et 17 ans arrêtés pour des escroqueries par SMS

Les deux jeunes hommes, originaires de Bordeaux, ont été déférés vendredi dernier. Ils seront jugés en juin.

Des milliers d'euros à la clé… Deux adolescents girondins, nés en 2007 et 2008, ont été arrêtés puis déférés devant un juge vendredi dernier, pour du hameçonnage par SMS. Ils sont accusés d'"escroquerie, détention sans motif légitime d’équipement pour une atteinte à un système de traitement automatisé de données, faux, usage de faux et recelé" a indiqué le parquet de Bordeaux à Tech&Co, confirmant une information du journal Sud Ouest.

Concrètement, le plus jeune d'entre eux, âgé de 15 ans, envoyait des centaines de faux SMS, se faisant passer pour un livreur de colis ou un service de streaming et trompait ainsi certaines de ses victimes. Il récupérait alors des coordonnées bancaires qui servaient ensuite à des achats en ligne. Selon Sud Ouest, le deuxième inculpé était chargé de récupérer ces achats, sous un faux nom. Cela représenterait 12.000 euros selon le journal.

Kits faciles

Les deux complices sont désormais sous contrôle judiciaire en attendant d'être jugés le 25 juin prochain par le tribunal pour enfant.

Cette affaire met en lumière l'explosion des arnaques par SMS ces dernières années, bien aidée par la création de "kits" faciles à utiliser par des pirates peu scrupuleux. Si les messages de prévention des autorités sont tout aussi nombreux, la simplicité et l'importance des attaques permettent toujours de piéger certaines personnes et de voler les numéros de cartes bancaires.

Pour éviter d'être victime d'un hameçonnage, voici quelques conseils simples. Il ne faut jamais utiliser les liens contenus dans les SMS, même si la source paraît fiable. En cas de message indiquant par exemple un retard de paiement, il vaut toujours mieux se rendre sur le site du service dédié et vérifier soi-même sur son espace personnel. Par ailleurs, une instance gouvernementale ne demandera jamais des informations personnelles par mail ou par SMS.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business