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"Vision Pro": Apple dévoile un casque de réalité mixte, vendu 3500 dollars

Pour la première fois depuis 2015 et l’Apple Watch, Apple a dévoilé un produit totalement inédit: un casque de réalité virtuelle et augmentée.

Ce lundi 5 juin restera dans les annales de la tech. Soit parce qu’Apple aura réussi à créer le premier produit capable de populariser la réalité augmentée, soit parce qu’Apple aura fait face à son premier échec d’ampleur en 25 ans.

S’il faudra de longs mois, voire années, pour connaître l’issue de ce pari, il aura bien débuté, comme les rumeurs l’annonçaient, par l’annonce d’un casque de réalité mixete (virtuelle et augmentée) ce 5 juin, à l'occasion de sa conférence WWDC. Il est baptisé Vision Pro, et a été précédé du célèbre "One more thing", prononcé par le passé par Steve Jobs pour les annonces historiques, cette fois repris par Tim Cook. Dans son communiqué de presse, Apple présente le produit comme un "ordinateur spatial".

Le casque de réalité augmentée Vision Pro, d'Apple
Le casque de réalité augmentée Vision Pro, d'Apple © Apple

Pas de métavers

Depuis son interface, baptisée visionOS, le casque de réalité mixte d’Apple se contrôle avec les yeux, les mains, et la voix. Il n’a pas pour objectif de proposer un "métavers" en 3D, façon Facebook, mais une expérience de réalité augmentée. Ce qui consiste à superposer des éléments virtuels, sur le monde réel, avec différents degrés d’immersion, selon la volonté de l’utilisateur.

L’écran "Vue principale" permet de retrouver toutes ses applications, à la façon de l’écran d’accueil de l’iPhone, dans un cadre qui semble léviter au-dessus du sol. Apple promet la possibilité d’utiliser tout l’espace autour de soi, par exemple pour agrandir à la volée la taille d’une application, sans aucune contrainte. Naturellement, le casque permet alors de multiplier les écrans virtuels, et d’utiliser plusieurs applications côte à côte.

L'écran d'accueil du casque Vision Pro d'Apple
L'écran d'accueil du casque Vision Pro d'Apple © Apple

Apple ajoute une fonction baptisée "Environnement", pour afficher un cadre immersif autour de l’application. L’utilisateur peut ainsi choisir la taille de la projection qui vient recouvrir la pièce, grâce à une simple molette, identique à celle que l’on retrouve sur l’Apple Watch.

L'interface du casque Vision Pro d'Apple
L'interface du casque Vision Pro d'Apple © Apple

Les icônes des applications réagissent par ailleurs en fonction du regard. Pour les ouvrir, il suffit de pincer deux doigts. Le casque fonctionne grâce à des caméras extérieures positionnées au bas de l’écran, qui filment les mains de l’utilisateur en permanence.

Mais Apple assure qu’il ne veut pas faire de son casque un appareil ayant pour conséquence d’isoler l’utilisateur de l’extérieur. Une option baptisée EyeSight va ainsi diffuser l’image des yeux de l’utilisateur à son entourage, pour signifier qu’il est disponible pour un échange "réel".

Du "Pro" et beaucoup de loisirs

Le casque Vision Pro s’appuie sur un processeur M2, ainsi que sur une puce baptisée R1, uniquement dédiée aux spécificités du casque. Au total, 12 caméras sont chargées d’analyser l’environnement de l’utilisateur. Lorsqu’il passe un appel sur FaceTime, son visage est par exemple modélisé en 3D, afin d’apparaître aux yeux du correspondant.

Le casque de réalité augmentée Vision Pro, d'Apple
Le casque de réalité augmentée Vision Pro, d'Apple © Apple

Si, comme son nom l’indique, le casque Vision Pro est destiné à des applications professionnelles, par exemple pour simuler de nombreux écrans. Mais Apple met largement en avant des usages de loisirs: des communications via FaceTime, mais aussi de la diffusion de films et séries, par le biais d’un partenariat avec Disney. Bien évidemment, le jeu vidéo sera de la partie.

Pour fonctionner, le casque devra toutefois être relié via un câble à une batterie, à placer dans sa poche. Apple promet qu’il pourra ainsi être opérationnel pendant deux heures. Le Vision Pro d’Apple sera disponible début 2024, à un tarif de 3500 dollars.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co