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Paris: Anne Hidalgo annonce une augmentation de la taxe foncière, et pointe du doigt la responsabilité de l'Etat

Taxe foncière (Illustration)

Taxe foncière (Illustration) - afp

Le taux passera de 13,5% à 20,5%.

"Les finances des collectivités sont touchées de plein fouet". Pour faire face aux difficultés économiques que rencontrent les collectivités, Anne Hidalgo, la maire de Paris, a annoncé l'augmentation de la taxe foncière dans un communiqué publié ce lundi 7 novembre.

Dans la capitale, cette taxe est de 13,5%, soit la plus basse en France, et sera augmentée pour atteindre 20,5%, a appris BFM Paris Ile-de-France.

"Pour garder les services publics et accélérer la transformation écologique, nous n'avons d'autre choix que d’augmenter la taxe foncière", explique la maire de Paris dans un tweet. "Cette augmentation doit apporter à la Ville un surcroît de recettes de 586 millions en 2023", anticipe l'adjoint aux finances Paul Simondon.

Anne Hidalgo précise que certains habitants seront totalement exonérés de cette taxe foncière. "Les propriétaires rencontrant des difficultés économiques: les titulaires de l'allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) et de l'allocation supplémentaire d'invalidité (ASI), les redevables de plus de 75 ans et les titulaires de l'allocation adultes handicapés (AAH) sous conditions de ressources".

Préserver les services publics

Dans son communiqué, la maire de Paris résume la situation compliquée à laquelle sont confrontées les collectivités territoriales, touchées par le "dérèglement climatique, crise énergétique et inflation".

"Toutes les communes sont confrontées à une situation très difficile qui, malheureusement, n'a pas été prise en compte par le gouvernement: pas d'indexation des moyens pour tenir compte de l'inflation ni de l'augmentation des coûts de l'énergie", déplore la maire socialiste.

Selon la maire et la majorité municipale, le gouvernement "a refusé" toutes les propositions faites pour réduire l'impact économiques sur les collectivités. "L'État a même refusé le remboursement d'une partie des sommes engagées pour la solidarité lors des crises Covid. Par exemple, nous attendons toujours le remboursement des masques annoncé".

"Pour les communes, le gouvernement a refusé d'examiner les amendements soutenus par les associations de maires: faire contribuer davantage les propriétaires de résidences secondaires, augmenter la taxe de séjour pour les hôtels de luxe et les palaces et lutter contre les abus fiscaux sur certaines transactions immobilières très élevées".

La décision devrait permettre de "maintenir une haute qualité de nos services publics, de continuer à investir dans le logement, dans la transition écologique", explique entre autres la municipalité.

Martin Regley