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"On va en discuter": Laurent Nunez s'explique sur le dispositif de sécurité pour les JO et l'utilisation d'un QR Code

Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez, le 13 juillet 2023 à Paris

Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez, le 13 juillet 2023 à Paris - Bertrand GUAY © 2019 AFP

Laurent Nunez a évoqué devant les sénateurs ce jeudi 30 novembre ses déclarations concernant son dispositif de sécurité pour les Jeux olympiques 2024 à Paris.

Laurent Nunez a tenu à apporter des précisions ce jeudi 30 novembre devant le Sénat après ses déclarations la veille auprès du Parisien concernant le dispositif de sécurité prévu pour les Jeux olympiques 2024, un dispositif détaillé lors d'une conférence de presse ce mercredi 29 novembre.

"On va en discuter dans la concertation"

Le préfet de police avait indiqué qu'une dérogation sera obligatoire pour circuler librement dans Paris lors de la compétition et qu'un QR code serait à présenter lors des contrôles.

"Il nous a semblé plus simple, compte tenu du nombre de dérogations prévues, de faire en sorte que les personnes concernées puissent s’enregistrer sur une plateforme", a expliqué Laurent Nunez devant les sénateurs.

"On va en discuter dans la concertation. On verra ce que veulent les gens, en général les gens préfèrent quand même les QR Code (...) Tout ça on en rediscutera", a-t-il ajouté ce jeudi 30 novembre.

Quatre périmètres de sécurité seront mis en place autour des sites franciliens olympiques, dont une zone rouge qui entoure entièrement ou partiellement le lieu olympique concerné. Dans cette dernière, la circulation motorisée sera interdite sauf dérogation. Cela ne concerne donc pas les cyclistes et les piétons, a précisé ce jeudi Laurent Nunez devant les sénateurs.

Laurent Nunez souligne qu'un QR code ne sera pas nécessaire pour marcher ou circuler dans Paris. Il indique qu'il sera seulement essentiel pour circuler en zone rouge aux abords immédiats des périmètres de sécurité.

"Le riverain qui habite dans la zone demande une fois sa justification et après il pourra aller se garer chez lui", annonce-t-il.

La circulation des piétons et des automobilistes sera perturbée en Île-de-France lors des Jeux olympiques.
La circulation des piétons et des automobilistes sera perturbée en Île-de-France lors des Jeux olympiques. © BFMTV

"Ces périmètres ne sont pas définitifs et les règles qui vont les régir ne sont pas définitivement arrêtées. Elles le seront à l'issue d'une période de concertation qui a commencé", a rappelé également Laurent Nunez.

"J'échangerai avec la CNIL"

Concernant la cérémonie d'ouverture, le même dispositif sera utilisé. Un contrôle sera demandé mais pour le moment, les modalités restent inconnues car des consultations sont en cours.

"Nous mettrons en place un périmètre d'ouverture quelques jours avant un contrôle qui portera sur les piétons, dont les tonalités ne sont pas arrêtées mais qui va reposer sur le même cadre juridique que celui que je viens d'annoncer. Les gens devront vraisemblablement s'enregistrer", a-t-il souligné.

Des cartes détaillant tous ces périmètres "seront mises en ligne". Les restrictions ne seront pas continues. Elles seront "activées sur le temps des compétitions, 2h30 avant le début des épreuves et jusqu’à une heure après", a fait connaître le préfet de police.

Le préfet de police conteste par ailleurs le fait que ce dispositif puisse être comparé à un état d'urgence similaire à celui de la période Covid. C'est pour cette raison, qu'il estime qu'aucune loi n'est nécessaire à sa mise en place.

"L'état d'urgence était applicable sur le territoire national alors que là on parle que de quelques zones à Paris", se défend ce jeudi 30 novembre le préfet de police de Paris.

Et d'ajouter: "Le cadre juridique dans lequel s'inscrit cette plateforme est celui d'un arrêté déjà soumis à la CNIL (commission nationale de l'informatique et des libertés, NDLR) depuis 2011 pour fichier des résidents dans une zone sécurisée d'un événement majeur", a-t-il développé en lisant l'arrêté pour collecte de données personnelles.

"Je suis ouvert au débat (...) Je vous annonce que j'échangerai avec la CNIL sur tous ces sujets."

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    Le préfet de police a indiqué que la police nationale vérifierait les délivrés d'accès. Il s'est également dit "favorable" à se rapprocher des deux chambres du Parlement et "leur présenter le détail du dispositif et recueillir des observations très pratico-pratique".

    Nolwenn Autret