"J'invite à beaucoup de modération": le déplacement d'Anne Hidalgo à Tahiti défendu par une adjointe

Le long déplacement d'Anne Hidalgo dans le Pacifique, entre voyage politique et vacances privées, fait polémique. Une de ses adjointes à la mairie, Lamia El Aaraje, prend sa défense sur BFMTV.

Un voyage à près de 60.000 euros qui continue de créer la polémique. Face aux nombreuses critiques sur son déplacement à Tahiti, la maire de Paris a décidé de détailler le coût de ce voyage. Insuffisant pour ces détracteurs, mais une transparence réussie pour ses soutiens.

"La polémique en elle-même a grossi au fil de l'eau, alimentée par la droite parisienne", soutient Lamia El Aaraje, adjointe à la mairie de Paris et première secrétaire du Parti socialiste de Paris, invitée dans le 20h de Ruquier sur BFMTV.

D'après l'élue, le déplacement d'Anne Hidalgo était justifiée, après une invitation du président de la Polynésie française lors de sa visite à Paris, contrairement à d'autres personnalités politiques parisiennes. "De la part de certains élus, j’invite à beaucoup de modération", lance-t-elle.

"Par exemple, qu’on se pose les mêmes questions sur les différents voyages de Rachida Dati en Azerbaïdjan", continue-t-elle. "Ça ne donne pas les mêmes polémiques et j’avoue ne pas bien comprendre ce déséquilibre-là."

"Je trouve ça tout à fait déplacé"

Lamia El Aaraje a ensuite défendu chaque point qui ont petit à petit enflé la polémique, tel "un effet boule de neige absolument ahurissant".

L'adjointe assure que les déplacements à l'étranger de la maire de Paris sont réguliers, d'autant plus que "la ville de Paris a des liens très étroits avec les Outre-mer". De plus, les visites ne doivent pas empêcher l'édile de communiquer sur les informations de sa ville, bien qu'elle en soit à plusieurs centaines de kilomètres. En effet, beaucoup ont reproché à Anne Hidalgo des tweets récurrents sur l'actualité parisienne alors qu'elle se trouvait à Tahiti.

Une ombre vient noircir le tableau: la maire s'est initialement déplacée pour visiter le site de surf des Jeux olympiques de 2024, mais n'y a finalement jamais mis les pieds. "Le président de Polynésie, au vu des tensions locales, lui a fortement déconseillé d’y aller", rappelle alors Lamia El Aaraje sur BFMTV. Elle a en effet été représentée par son équipe.

D'autres sont encore susceptibles quant à la frontière entre déplacement politique et vacances personnelles, puisque la maire allait rendre visite à sa fille sur l’île de Raiatea. Un argument qu'a rapidement balayé l'adjointe au maire sans insister. "Je mets vraiment de côté la partie vacances privées, je trouve ça tout à fait déplacé."

Pourquoi Anne Hidalgo est-elle si impopulaire ?

18:22

C'est pourtant son vol programmé pour aller voir sa fille qui l'a empêché de reporter sa visite du site des JO et a obligé Pierre Rabadan à la représenter sur place. Anne Hidalgo a tout de même précisé qu'elle a elle-même payé son billet d'avion qui l'a ramené à Paris.

Juliette Moreau Alvarez