BFM Paris Île-de-France
Paris Île-de-France

INFO BFMTV. Un homme atteint de la fièvre de Lassa hospitalisé dans le Val-de-Marne

L'hôpital militaire Bégin.

L'hôpital militaire Bégin. - Thomas Samson - AFP

Info BFMTV. Si le patient se porte bien aujourd'hui, une enquête épidémiologique est en cours pour recenser les cas contacts à risque. Les personnes identifiées seront placées sous surveillance et devront notamment signaler toute apparition de symptômes

C'est un cas suffisamment rare en France pour être souligné. Selon nos informations, un patient souffrant d'une fièvre de Lassa est hospitalisé à l'hôpital militaire Bégin, à Saint-Mandé (Val-de-Marne). Cette fièvre hémorragique est causée par un virus qui sévit en Afrique de l'Ouest.

Si le patient se porte bien aujourd'hui, une enquête épidémiologique est en cours pour recenser les cas contacts à risque. Car la maladie peut se transmettre d'homme à homme, par contacts cutané-muqueux avec les fluides biologiques d'un patient (sang, salive,etc).

Ces cas seront sous surveillance et devront notamment signaler toute apparition de symptômes.

Jusqu'à 6.000 morts par an en Afrique de l'Ouest

Selon l'Institut Pasteur, le virus Lassa infecte en Afrique de l'Ouest de 100.000 à 300.000 personnes par an. Entre 5.000 et 6.000 d'entre elles succombent.

Dans 80% des cas, la maladie est peu ou pas symptomatique. Le reste du temps, elle peut entraîner des cas graves, avec une atteinte sévère de plusieurs organes comme le foie, la rate et les reins.

Lorsqu'elle est symptomatique, la maladie débute six à 21 jours après l’infection par des signes cliniques peu spécifiques: fièvre, vomissements, nausées, douleurs abdominales, céphalées, myalgies, arthralgies et asthénie. Dans les cas sévères, les symptômes s’aggravent ensuite, avec l’apparition d’œdèmes et de signes hémorragiques.

D'après l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), le taux global de létalité est de 1%. Celui des patients atteints de formes sévères peut atteindre 15% en milieu hospitalier.

Un virus apparu en 1969

Le virus de Lassa doit son nom à la ville du Nigeria où il a été isolé pour la première fois, en 1969, chez une infirmière tombée malade après avoir prodigué des soins. Selon l'Institut Pasteur, elle en mourut, après avoir contaminé deux autres personnels soignants.

Il se transmet à l’homme par contact avec des aliments ou des articles ménagers contaminés par l’urine ou les excréments de rongeurs.

Côté traitements, ce sont principalement les symptômes qui sont soulagés, en évitant notamment la déshydratation. 

Il existe bien un antiviral -la ribavarine-, mais ce traitement n'est efficace que s'il est donné précocement. Or, comme les symptômes ne sont pas très spécifiques, il est souvent trop tard pour l'administrer lorsque le diagnostic est posé.

Margaux de Frouville