"Il faut agir": la ville de Paris répond au ministre des Transports "pas favorable" au périphérique à 50km/h
Nouvelle passe d'armes entre le gouvernement et la ville de Paris concernant la baisse de la vitesse à 50km/h sur le périphérique. Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris, a répondu ce mercredi 15 mai sur X au ministre des Transports, Patrice Vergriete, l'invitant à "agir".
Invité de France Bleu Paris quelques heures plus tôt, l'ancien maire de Dunkerque a affirmé qu'il n'était "pas favorable au débat en l'état" sur l'abaissement de la limite maximale de la vitesse sur le périphérique.
"Je peux comprendre les intentions: transition écologique, bruit, sécurité routière. On peut le comprendre. Néanmoins, aujourd'hui, il y a des gens qui prennent leur voiture, 80% de non-Parisiens. S'il y a des gens qui prennent leur voiture, c'est parce que depuis 50 ans, on a fait des villes de la voiture", a-t-il expliqué.
"Ils n'ont pas le choix", assure le ministre, précisant qu'il faut "arrêter de stigmatiser les gens qui sont obligés de prendre leur voiture".
"Apaiser cet axe d'un autre temps"
Face à cette nouvelle marque d'opposition lancée par Patrice Vergriete, la mairie de Paris a réagi en fin de journée mercredi. "Le temps de la réflexion est terminé. Maintenant, il faut agir", a rétorqué Emmanuel Grégoire sur X.
"La concertation existe depuis 2018. Plus de 500.000 habitants vivent aux abords du périph'. Ils souffrent du bruit et de la pollution. Il faut apaiser cet axe d’un autre temps. C’est une question de santé publique", a assuré Emmanuel Grégoire, le premier adjoint à la maire de Paris sur X.
Avant le remaniement ministériel du début d'année, le prédécesseur de Patrice Vergriete, Clément Beaune, jugeait déjà "aberrant" un abaissement de la vitesse du périphérique 50 km/h.
En décembre dernier, Agnès Pannier-Runacher, alors ministre de la Transition énergétique, jugeait la mesure comme "antisociale" et "illégitime".