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Attaque au couteau à la gare de Lyon: d'après le parquet, le suspect voulait "s'en prendre à des Français"

Des experts de la police scientifique sur les lieux de l'attaque à la Gare de Lyon à Paris le 3 février 2024

Des experts de la police scientifique sur les lieux de l'attaque à la Gare de Lyon à Paris le 3 février 2024 - THOMAS SAMSON / AFP

Le suspect arrêté après l'attaque à la gare de Lyon samedi à Paris voulait "s'en prendre à des Français", a fait savoir le parquet.

Le suspect arrêté après l'attaque au couteau à la gare de Lyon à Paris voulait "s'en prendre à des Français", a fait savoir le parquet du tribunal judiciaire de Paris dans un communiqué publié mardi 6 février, trois jours après l'attaque.

"Les déclarations du mis en cause, comme l'exploitation de son téléphone, ont conduit à envisager qu'il avait commis son acte pour s'en prendre à des Français, en raison de leur appartenance à la nation", a développé le parquet, en précisant que le parquet national antiterroriste avait été "avisé" de ces éléments mais avait "conclu à ce stade que les critères n'étaient pas réunis pour se saisir".

Le pronostic vital d'une victime toujours engagé

Dans son communiqué, le parquet de Paris précise que parmi les trois personnes blessées dont une gravement dans l'attaque, "le pronostic vital de cette victime est toujours engagé. Cette personne a été victime d'un coup de couteau à l'abdomen et de coups de marteau à la tête après s'être interposée pour protéger une passante poursuivie par le suspect.

Une autre personne qui faisant partie des celles qui sont intervenus pour plaquer l'homme au sol et l'immobiliser en attendant l'arrivée des forces de sécurité (agents de sécurité de la gare et policiers) "subit encore des soins", a aussi précisé le parquet.

Présenté à un juge d'instruction ce mardi

L'homme "qui se déclare né en janvier 1992 au Mali" est arrivé d'Italie et avec des papiers italiers en France le 1er février. Inconnu de la justice jusque-là, il a été placé en garde à vue. Celle-ci a été temporairement interrompue en raison de l'état psychiatrique du suspect, avant de reprendre car celui-ci a été jugé apte. Selon une source proche de l'enquête à BFMTV, une "très forte dimension psychiatrique" se dessine dans ce dossier.

Après avoir été déféré lundi, le suspect devait être présenté ce mardi à un juge d'instruction désormais en charge de l'enquête. Le parquet précise qu'"une information judiciaire sur les infractions de tentatives d'assassinat et violences avec arme, aggravées par la circonstance que les actes ont été précédés, accompagnés ou suivis de propos qui établissent qu'ils ont été commis contre les victimes en raison de leur appartenance, vraie ou supposée, à une prétendue race, ethnie, nation ou religion déterminée.

Cette circonstance est aggravante et fait encourir la peine réclusion à perpétuité pour l'auteur du crime reproché.

Glenn Gillet