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"Il m'a foncé dedans": des habitants de la calanque de Saména alertent sur des attaques de sangliers à répétition

Après de récentes attaquent, les riverains en appellent à l'État pour la régulation de la population de sangliers. Ils pointent des attaques désormais fréquentes, avec des animaux qui se montrent de plus en plus agressifs.

Un problème qui prend de l'ampleur. Après de nouvelles attaques de sangliers dans le quartier marseillais de Saména ce week-end du 27 avril, les riverains alertent une nouvelle fois sur la prolifération de ces mammifères dans la calanque.

Trois chiens ont été attaqués et blessés par des sangliers, et des touristes autrichiens ont même dû prendre la fuite.

"Ils ont attaqué mon chien en premier, et après ils s'en sont pris à moi. Quand j'ai voulu rattraper mon chien, il m'a foncé dedans", raconte Robert, un riverain, au micro de BFM Marseille Provence.

Des attaques de plus en plus fréquentes

Selon les habitants du quartier, les sangliers se montrent de plus en plus agressifs, d'autant qu'ils ne s'aventurent pas nécessairement seuls dans les rues, mais parfois même avec leurs petits.

"Les sangliers, ils sont souvent là avec les petits marcassins, et la maman a certainement peur pour ses petits, et donc ils sont agressifs", explique Jean-Noël, un autre riverain.

Lui-même estime qu'"on ne se sent plus en sécurité" dans le quartier. "Même sans avoir une peur terrible des sangliers, moi, je suis parti en courant plusieurs fois", rapporte-t-il.

Un problème qui affecte tout ce quartier relativement touristique de Marseille, où se trouvent des chemins de randonnée ainsi que le Mont Rose, plongé en pleine nature. Les riverains sont obligés tant bien que mal de faire ce qu'ils peuvent pour protéger les visiteurs.

"On fait du bruit, parce que pour l'instant ils ne sont pas très agressifs, mais on l'a vu hier, avec deux accidents et des animaux qui peuvent l'être, donc ce ne sont pas des animaux tout à fait anodins", explique Jean-Marie Courvoisier, gérant d'une maison d'hôte. "Donc on essaie de faire une barrière pour protéger nos clients."

Les riverains en appellent à l'État

Ce n'est pas la première fois que les habitants du quartier alertent sur la prolifération des sangliers. Il y a presque un an, le Comité d'intérêt de quartier avait déjà signalé des attaques auprès du Parc national des Calanques et de la préfecture, concernant des attaques envers des chiens et des enfants.

Un lieutenant de louveterie s'était alors rendu sur place, mais aucune solution n'avait été trouvée, en raison d'un manque de moyens humains et financiers. Aucun prélèvement d'animal n'avait donc été effectué.

Après les plus récentes attaques, une dizaine de riverains ont effectué un signalement. Le comité prépare un dossier qu'il compte envoyer à la préfecture. Il demande également auprès du ministère de l'Intérieur une régulation de la population de sangliers dans le secteur.

Capucine Laulanet avec Laurène Rocheteau