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Carburant: les prix augmentent dans certaines stations-services du Sud-Est de la France

Dans certaines stations-services, le prix du litre a pris entre 20 et 40 centimes en quinze jours. Une situation dénoncée par les professionnels de la route, en pleine pénurie de carburant. Les gérants de leur côté mettent en avant une hausse des coûts.

"Ils ont augmenté, ils en ont profité". Les files d'attente devant les stations-services du sud-est de la France pour faire son plein n'en finissent pas. Une fois sur place, une mauvaise surprise attend parfois les automobilistes: une hausse des prix.

Dans le 8e arrondissement de Marseille, le litre de gazole est désormais à 2,59 euros, a pu constater BFM Marseille Provence. Malgré ce prix élevé, les consommateurs sont toujours présents, obligés de faire le plein.

"On s'y fait, qu'est ce que vous voulez qu'on fasse", déclare l'un au micro de BFM Marseille Provence alors qu'un autre plus compréhensif affirme: "Il faut bien qu'il gagne sa vie, on a bien raison."

"On veut rouler, le problème il est là. À Marseille, on n'est pas très bien desservi sur les transports en commun", rajoute une automobiliste.

2,39 le litre de diesel

Sur la Côte d'Azur, la situation est similaire: le prix du litre a augmenté entre 20 et 40 centimes en 15 jours. Dans une station de Cagnes-sur-Mer, les équipes de BFM Nice Côte d'Azur ont constaté que le litre de Sans plomb était affiché à 1,83 euro le litre ce mardi et celui de diesel à 2,39 euros. Les professionnels de la route accusent les gérants de profiter de la crise.

"Certaines stations-services usent et abusent de leur pouvoir d'avoir de l'essence. (...) Il faut que ça soit encadré. Dans les périodes comme ça où nous sommes dans des périodes du pénurie d'essence, il ne faut pas qu'on puisse atteindre des prix exorbitants", affirme Fabrice Cavallera, président du syndicat des taxis niçois, sur BFM Nice Côte d'Azur ce mercredi.

Pratique condamnée par le gouvernement

Cette inflation est d'ailleurs condamnée par le gouvernement. La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a affirmé sur Twitter ce mardi que "les tensions d’approvisionnement en carburant ne justifient en rien l'envolée des prix dans plusieurs stations-services".

"Nous ne laisserons pas gonfler les prix artificiellement", a-t-elle continué en précisant que la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes avait été saisie.

Baisse des marges

De leur côté, les gérants de stations affirment que les prix sont fixés par les fournisseurs et que leurs marges sont faibles. Dans les Bouches-du-Rhône, les indépendants sont à la peine en raison de la hausse des coûts d'approvisionnement.

"Le prix moyen actuellement du gazole dans les grandes surfaces est à 1,83/1,84. Moi je l'ai acheté 2,07. Si j'applique ma marge, je me vends presque 2,020", explique Jean-Pierre Ceaglio, gérant du Relais des Termes à Peypin.

En plus des hausses de coût, les indépendants doivent faire face à des problèmes d'approvisionnement, ils n'ont aucune visibilité sur les quantités ou sur les dates de livraison de carburant.

Thomas Bernabé, Cindy Chevaux et Benoît Ruiz avec Marine Langlois