Sciences Po Lyon: les forces de l'ordre ont évacué les manifestants pro-Palestine

Après une nuit de blocage, les forces de l'ordre ont lancé une opération d'évacuation des locaux de Sciences Po Lyon, occupés par une centaine d'étudiants en soutien à la Palestine.

Les forces de l'ordre ont évacué ce vendredi 3 mai, les manifestants qui occupaient les locaux de Sciences Po Lyon, depuis la veille, a constaté une journaliste de BFM Lyon sur place.

"L'opération s'est déroulée (...) dans le calme, sans qu'aucune personne ne soit blessée. Au regard du contexte, la fermeture administrative de l'établissement est prolongée jusqu'au 12 mai", a annoncé dans un communiqué la direction de l'institut.

Jeudi soir, après un vote en assemblée générale, l'occupation d'un amphithéâtre a été décidée. Ce blocage s'inscrit dans la lignée de ceux organisés par d'autres IEP ces derniers jours en soutien à la Palestine, comme ce fut notamment le cas à Paris ou à Menton.

Dans la soirée, les manifestants avaient reçu le soutien de Rima Hassan, candidate LFI aux élections européennes, et de Mathilde Panot, cheffe des Insoumis à l'Assemblée.

Une évacuation dans le calme

Dès 8 heures, la porte de l'école a été barricadée par des poubelles et une banderole "Lyon stands with Gaza" avait été déployée. La direction avait suspendu l'ensemble des cours.

"Le but n'était pas d'organiser un blocage mais une occupation d'un seul amphi", ont témoigné deux étudiantes de 20 et 21 ans à l'AFP. Les manifestants souhaitaient "avoir un espace où on relaie la parole du peuple palestinien" et organiser des conférences, ont-elles expliqué.

Elles ont aussi réclamé "le boycott strict des universités israéliennes pour toutes les universités de Lyon et une prise de position de Sciences Po Lyon sur la destruction des universités à Gaza".

Les occupants n'ont opposé aucune résistance et sont sortis du bâtiment en scandant des chants antifascistes. Les forces de l'ordre ont procédé à des contrôles d'identité auprès de l'ensemble d'entre eux.

Une autre évacuation à Saint-Etienne

D'après les témoignages rapportés par une journaliste de BFM Lyon, la plupart des manifestants ne seraient pas des étudiants de Sciences Po mais des militants.

D'après l'AFP, la police est également intervenue ce vendredi matin à Saint-Etienne pour évacuer une quinzaine d'étudiants qui bloquaient l'accès à un site universitaire. Il s'agissait de la troisième intervention de la police depuis mardi pour débloquer l'accès au bâtiment qui abrite le Département des études politiques et territoriales, l'antenne de l'IEP de Lyon, et la Saint-Etienne School of Economics.

"Ces trois interventions, menées dans le calme, se sont déroulées sans aucune violence", note la présidence de l'université auprès de l'AFP, ajoutant ne pas avoir constaté de dégradation de la part des manifestants.

Marianne Rey et Stéphanie De Silguy avec Mathias Fleury