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Lyon: plus de 150 sans-abris évacués après une brève occupation d'un gymnase

Plus de 150 personnes sans-abri, principalement des femmes et des enfants, ont occupé vendredi 3 mai au soir un gymnase à Lyon pour dénoncer le manque d'hébergement d'urgence, avant d'être évacués par les forces de l'ordre.

Plus de 150 personnes sans-abri, principalement des femmes et des enfants, ont occupé vendredi 3 mai au soir un gymnase à Lyon pour dénoncer le manque d'hébergement d'urgence, avant d'être évacués par les forces de l'ordre. - Collectifs Jamais sans toit et Solidarité entre femmes à la rue

168 personnes, dont "70 enfants, dont une dizaine de bébés", se sont installées en fin de journée dans un gymnase municipal dans l'idée d'y rester le temps que les autorités trouvent des solutions pour les héberger. Elles ont été évacuées dans la soirée de vendredi 3 mai.

Plus de 150 personnes sans-abri, principalement des femmes et des enfants, ont occupé vendredi 3 mai au soir un gymnase à Lyon pour dénoncer le manque d'hébergement d'urgence, avant d'être évacués par les forces de l'ordre, ont appris l'AFP et BFM Lyon.

168 personnes, dont "70 enfants, dont une dizaine de bébés", se sont installées en fin de journée dans un gymnase municipal dans l'idée d'y rester le temps que les autorités trouvent des solutions pour les héberger, a expliqué une porte-parole du collectif Solidarité entre Femmes à la rue à BFM Lyon.

"On a passé l'hiver dehors et ça fait une semaine qu'on dort sous la pluie. On n'en peut plus", a expliqué le collectif dans un communiqué. "On sait que le gymnase c'est pas durable, on sait que ça empêche des activités, mais on a besoin d'hébergement", a-t-il ajouté.

Une action ce samedi

"À la demande de la mairie", des policiers municipaux et nationaux ont immédiatement été dépêchés sur place pour "demander" à ces quelque 150 personnes "de quitter les lieux", a indiqué pour sa part la préfecture. Peu après 23h00, l'évacuation était terminée, a-t-elle ajouté.

"Ce choix honteux, c'est du jamais vu. Une cinquantaine de policiers ont fait irruption dans le gymnase. Tout le monde a été extrêmement choqué. Une femme enceinte a fait un malaise", précise la porte-parole de Solidarité entre Femmes à la rue.

Avant d'occuper le gymnase, le groupe avait manifesté devant la Métropole de Lyon pour demander "des actions concrètes" "face au manque d'hébergements et de logements".

"Moi, ça fait quatre mois que je suis dehors. On dort à (la gare de) Perrache, par-ci par-là. Parfois on nous vole nos habits là on on dort", a confié à l'AFP Jeanne, 46 ans, présente dans l'assemblée.

"J'ai fait un Daho (ndlr, un droit à l'hébergement opposable), j'ai une assistante sociale à la métropole, une assistante sociale à la ville, une assistante sociale avec le collège de mon fils, et je suis dans deux associations. Mais c'est toujours la même réponse, 'ici il y a beaucoup de monde et il y a pas de place'", a ajouté sous couvert d'anonymat une mère de 39 ans, accompagnée de ses deux enfants de 12 ans et 15 ans.

La mairie se défend

Dans un communiqué publié ce samedi 4 mai, la mairie de Lyon réagit et indique mobiliser "des moyens inédits pour aider les familles à la rue". "Nous ne pouvons pour autant pas accepter que des bâtiments publics soient utilisés sans autorisation au détriment des usagers", poursuit la municipalité.

Ce samedi matin, une trentaine de personnes sont présentes devant l’Hôtel de ville, en compagnie du collectif Solidarité entre femmes à la rue. 

AF avec AFP