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Comment la centrale nucléaire de Gravelines cherche à réduire les risques face aux inondations

La centrale veut s'inscrire sur le long terme et espère avec des travaux d'aménagements devenir la première centrale à passer le cap des 50 ans d'existence.

Les 300 plaques métalliques d'1m50 de haut en cours d'installation forment un mur impressionnant près de Gravelines, dans le Nord. Ces travaux, lancés en 2020, doivent permettre d'anticiper une possible montée des eaux dans la zone et de protéger la centrale nucléaire d'inondations qui mettraient en danger la sûreté du site.

"Ce sont des plaques métalliques qui vont permettre de rehausser le niveau de protection du site vis-à-vis des inondations extrêmes", explique en contre-bas Christophe Geeraert, directeur délégué technique de la centrale nucléaire de Gravelines au micro de BFM Grand Littoral.

Les panneaux palplanches sont disposés tout le long de la façade maritime, sur une distance d'1,5km de long.

Un chantier à plus de 30 millions d'euros

Les grues s'activent actuellement sur le site, alors qu'une digue en remblai de plus de 4 mètres de hauteur est aussi en construction, afin de permettre une protection périphérique totale du site. Un chantier titanesque dont le coût est estimé à plus de 30 millions d'euros.

"Il y a environ une trentaine de personnes qui travaillent en permanence avec différents corps de métier qui se relaient depuis 18 mois", explique le directeur technique de la centrale.

Avec ces travaux, l'objectif est de s'inscrire sur le long terme: la centrale de Gravelines, mise en service en 1980, espère être la première à passer le cap des 50 ans. La fin des travaux est prévue pour cet été.

Emmanuel Macron a annoncé la semaine dernière la construction de six nouveaux réacteurs EPR en France. Deux d'entre eux concernent le site de Gravelines.

Juliette Desmonceaux