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À Paris-Saclay, l’intelligence artificielle a son école de l’excellence

[CONTENU PARTENAIRE] Focus sur le programme de formation en intelligence artificielle SaclAI-School de l’Université Paris-Saclay, piloté par l’Institut DATAIA, Institut d’IA de l’Université, avec Frédéric Pascal, directeur de l’institut, et Sarah Cohen-Boulakia, directrice adjointe, en charge des formations.

La France possède-t-elle les talents nécessaires pour faire face à l’arrivée en force de l’IA qui concerne pratiquement tous les secteurs de l’économie ?

Frédéric Pascal : Dans le domaine, la France est bien armée. Nous constatons, en effet, ces deux dernières années, une accélération de la formation en matière d’intelligence artificielle. Elle a été impulsée tant par le gouvernement, que par les entreprises elles-mêmes. Cet effort concerne tant la formation initiale, que la formation continue avec la montée en compétences des salariés et la préparation à des changements de carrière. Cette offre doit être développée de façon massive pour pouvoir adresser tous les secteurs et tous les métiers. C’est pourquoi nous avons développé un catalogue très complet dans le domaine de la formation continue.

Cette école de l’IA que vous avez lancée, il y a un an, quelles missions lui assignent l’Université Paris-Saclay ?

Sarah Cohen-Boulakia : Elle est ouverte à la pluridisciplinarité, à l’interdisciplinarité. Elle concerne donc les métiers « durs » de l’IA (informatique et mathématiques), mais également les autres, médecins, physiciens, etc., tous les métiers étant impactés par l’arrivée de l’IA. Concrètement, notre école propose tant des formations initiales que continues. Elle apporte une coloration IA à des cursus déjà existants avec pour projet d’augmenter le volume des étudiants appelés à suivre ces formations. Pour cela, nous ouvrons progressivement de nouveaux modules.

Quels sont les diplômes qu’elle délivre ?

S.C-B. : En ce qui concerne les formations initiales, il s’agit de tous les diplômes classiques, de la licence au doctorat qui restent délivrés par l’Université Paris-Saclay.

F.P : Du côté des formations continues, elles se partagent entre formations d’acculturation, formations expertes qui sont certifiantes (par exemple destinées aux ingénieurs qui ont le désir de devenir des experts IA), et masters spécialisés. Elles peuvent être techniques, d’autres sont centrées sur le droit du numérique, d’autres concernent l’utilisation des outils d’IA (comme la création de prompts). En fait, tout va dépendre du profil des apprenants et de leurs besoins. Au total, nous avons plus de 500 modules qui touchent à l’IA.

Qu’en est-il des questions éthiques ?

S.C-B. : Il faut démystifier le sujet, dire clairement ce que sait faire l’IA et ce qu’elle ne sait pas faire (et qu’elle ne saura pas faire). Bien entendu, les questions liées à l’éthique dans toutes leurs dimensions sont abordées au sein de nos formations.

F.P. : Rappelons que les enseignants et chercheurs travaillant au sein de l’Institut DATAIA sont au nombre de 1 000. On y trouve des juristes, des sociologues, des économistes spécialisés en IA. Les formations réalisées sur l’éthique, sur la donnée privée, sont données par des juristes du numérique. Toutes les questions sont traitées par des professionnels qui en sont les spécialistes.

Comment une institution académique comme la vôtre collabore-t-elle avec les autres acteurs de l’écosystème de l’IA ?

F.P. : L’écosystème comprend l’Université et les établissements partenaires (comme l’ENS ou AgroParis Tech). Il faut y ajouter une cinquantaine de partenaires industriels (moitié grands groupes, moitié start-ups) intégrés à différents niveaux ; R&D, innovation et formation. Sur ce dernier aspect, nous avons recruté, en un an, 50 professeurs attachés dont la moitié provient du monde des entreprises.

Finalement, quelles sont les ambitions que vous assignez à cette école ?

F.P. : D’abord enseigner une IA qui soit éthique et souveraine. Nos partenaires sont principalement européens. Toute l’idée est de former des gens à une IA tournée vers les besoins de la société et de l’humain.

S.C-B : Cela comprend également la question de la diversification des talents. C’est un enjeu primordial.

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