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Décryptage

« Les besoins des industries ont été mal anticipés »

[CONTENU PARTENAIRE] Alors que le marché du travail se caractérise par une guerre des talents, rencontre avec Christine Giovane, fondatrice et directrice générale d’ACAVI, cabinet spécialisé dans les ressources humaines et le recrutement dans les secteurs scientifiques, technologiques et de l’ingénierie.

Les entreprises, particulièrement dans les domaines scientifiques et technologiques, connaissent une crise du recrutement. Comment l’analysez-vous ?

Les besoins des industries et des entreprises en termes de formation n’ont pas été anticipés correctement. De plus, les métiers ne cessent de changer du fait de l’accélération de l’innovation technologique. En conséquence, nous nous trouvons dans une phase de pénurie de talents et de guerre des talents.

Comment les organisations doivent-elles se placer dans le débat hard skills/soft skills ?

Une entreprise va pouvoir réaliser ses objectifs et porter son ambition grâce aux hard skills, donc aux compétences scientifiques et technologiques de ses collaborateurs. Ces derniers continuent donc de primer. Ce n’est qu’ensuite qu’il va être possible d’identifier les profils correspondant le mieux à tel ou tel métier en fonction des soft skills. En somme, il va être possible d’affiner et d’adapter l’évolution d’une carrière en fonction de ceux-ci.

Outre le recrutement, la fidélisation des talents représente également un défi…

Effectivement, la fidélisation est l’un des grands enjeux du moment. Chez ACAVI, nous nous faisons forts de conseiller les entreprises sur ce sujet crucial. Différentes stratégies peuvent être adoptées. Côté entreprises, il peut s’agir, par exemple, de mettre en avant tout ce qui concerne les compétences vertes (donc associées au sujet du développement durable), ou bien encore les compétences digitales qui sont à la fois un facteur d’attraction et de fidélisation. De plus, l’entreprise doit également entamer un travail d’optimisation en ce qui concerne l’équilibre vie personnelle/vie professionnelle. Enfin, la rétention des talents est également encouragée par la mise en place de programmes de formation et de mentoring. Dans le cas contraire, ils ne restent pas, car les salariés désirent monter en compétences.

Qu’en est-il du débat autour de la flexibilité ?

La flexibilité dans le cadre de l’organisation du travail devient un outil majeur. Prenons l’exemple de la semaine de 4 jours qui est actuellement au cœur des débats. Les entreprises qui ont passé ce cap en sont, finalement, très contentes. Bien entendu, tout cela doit être mis en place au regard des impératifs de l’entreprise (la semaine de 4 jours ne peut pas être une option pour certaines structures) et en concertation avec l’ensemble des acteurs de l’organisation.

ACAVI s'est récemment structuré en pôles de compétences. Pourquoi ?

Cela nous a permis d’augmenter notre champ d’action.Historiquement, nous étions très orientés vers les métiers sciences de la vie/chimie. Aujourd’hui, nous intervenons dans le domaine de l’industrie au sens large. Nous sommes en mesure de répondre aux problématiques liées aux domaines du numérique, de l’électronique, de la photonique, et de l’intelligence artificielle.

Ce contenu a été réalisé avec SCRIBEO. La rédaction de BFMBUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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