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Placements: il faut "être prudent sur tous les actifs risqués", prévient Christophe Barraud

Invité de BFM Business ce mardi, le meilleur prévisionniste du monde en 2021 insiste sur la multiplicité des chocs qui pèsent sur les marchés.

Guerre en Ukraine, nouveaux confinements en Chine, inflation et flambée des matières premières: les économies mondiales subissent encore de nouveaux chocs, rendant les marchés très nerveux et volatiles.

Alors que les bourses mondiales sont particulièrement secouées depuis janvier après une année 2021 record, faut-il continuer à investir dans les actifs risqués? Pour Christophe Barraud, chef économiste chez Market Securities et sacré meilleur prévisionniste du monde en 2021, il faut jouer la carte de la prudence.

"Attendre des signaux positifs"

"Aujourd'hui, j'aurais tendance à être prudent sur l'ensemble des actifs risqués, actions incluses. Aujourd'hui, il y a un choc, il est déjà anticipé par le marché d'un point de vue macro. Le marché va regarder ce qui se passe uniquement en Ukraine. Si vous avez la moindre bonne nouvelle avant la fin du mois, ça peut redémarrer mais ça reste soumis à beaucoup d'incertitudes. Je préfère attendre des signaux positifs pour y retourner mais aujourd'hui, on serait plutôt en dehors", préconise-t-il sur le plateau de Good Morning Business ce mardi.

Selon le prévisionniste, l'économie de la Chine sera un facteur lourd à prendre en compte. "C'est une année qui est particulière, c'est l'année de la réélection de son président, on a un marché qui a déjà bien baissé l'an passé, qui est en baisse de quasiment 15% cette année. Il y a un moment où on ne peut pas laisser la machine trop s'enfoncer. Il y aura en Chine, pour atteindre cet objectif de croissance de 5,5%, une relance monétaire et fiscale extrêmement importante", poursuit Christophe Barraud.

Et de poursuivre: "On sait que ça va venir, que c'est une rare zone qui a la capacité de le faire aujourd'hui et c'est une des rares zones, en termes de placements obligataires où vous avez la possibilité d'avoir une banque centrale encore accomodante. C'est un paramètre à prendre en compte".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business