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Morning Briefing: ... et maintenant le Brésil

La dégringoladehistorique du Real, la monnaie Brésilienne, pourrait rapidement provoquer un retour au premier plan des craintes autour des économies émergentes.

La dégringoladehistorique du Real, la monnaie Brésilienne, pourrait rapidement provoquer un retour au premier plan des craintes autour des économies émergentes. - Christophe Simon - AFP

Encore une très forte volatilité sur les marchés, qui tanguent au gré des évolutions du secteur automobile. Hier, malgré une belle tentative de rebond technique, le marché est retombé pour terminer quasiment à l'équilibre.

Tendance

Le CAC 40 est demandé en baisse de 7 points à 4425 points (Calls IGMarkets). Hier, malgré une belle poussée au matin, la tendance est restée très instable, et on termine à +0.1% pour 4432 points, avec un secteur automobile incapable de rebondir.

Peugeot et Renault on perdu plus de 2%. Mais à noter quand même que Valeo et Michelin ont mieux fini, avec un rebond notable, respectivement +1.7% et +0.95%, mais le secteur reste très instable et devient vecteur de tendance dans le sillage du scandale Volkswagen.

D'ailleurs Wall Street a tangué aussi, avec une petite baisse de 0.2% pour le S&0500 en définitive, GM et Ford pesant aussi sur la tendance, respectivement -1% et -1.9%.

Même chose en Asie, où c'est encore le secteur automobile qui fait la tendance, et elle est négative avec un indice Nikkei qui perd 2.2% à 7h20

Catalyseurs

Les propos de Mario Draghi, le président de la BCE, évoquant de nouvelles menaces économiques globales, mais aussi une certaine sérénité de la BCE à ce sujet, sont restés un peu lettre morte.

En revanche après la Fed et le scandale Volkswagen, une autre menace pourrait revenir hanter les marchés, à savoir la situation critique des pays émergents et notamment du Brésil.

Le Real a touché hier un plus bas historique face au dollar, à tel point que la banque centrale est incapable d'y faire quoi que ce soit. Le réal baisse de 35% depuis le début de l'année face au dollar, après avoir déjà chuté de 38% sur l'ensemble de l'année dernière.

Et le symbole de cette détérioration est sans doute la situation de plus en plus tendue que connaît le pétrolier Petrobras. Dégradé par S&P en même temps que le Brésil, le supergéant pétrolier voit sa situation financière devenir intenable, puisque sa dette libellée en dollar atteint désormais 90 milliards et devient difficilement gérable. Avec un rendement moyen qui a grimpé à 11%, les analystes estiment qu'un défaut sur une partie de la dette est tout à fait envisageable.

Valeurs

Casino

Le groupe voit sa note de crédit BBB- confirmée par Standard and Poor's, l'agence estimant que la dégradation économique au Brésil n'aurait pas d'impact sur le profil financier du groupe.

MGI Coutier

L'équipementier automobile a publié un résultat opérationnel en hausse de 44% et pense pouvoir dépasser ses objectifs financiers 2015.

Eurazeo

Le groupe d'investissement va introduire en bourse le spécialiste des cartes de paiement Oberthur Technologies, fin décembre si les conditions de marché le permettent, après avoir rejeté une offre du fonds Carlyle.

EDF

HSBC abaisse sa recommandation de conserver à alléger, objectif de cours descendu de 20 à 15 euros.

Elior

Le groupe de restauration collective veut réaliser un chiffre d'affaires de 7 ou 8 milliards d'euros à horizon 2020, et une marge brute de 9 à 10%. Elior qui souhaite un taux de redistribution de 40% de son bénéfice net aux actionnaires via le dividende.

L'Oréal

Société Générale réhausse son conseil de conserver à achat, objectif de cours ajusté de 185 à 175€

Antoine Larigaudrie