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Energie

"Il faut changer de revendication": un responsable CGT Total veut indexer les salaires sur l'inflation

"Il nous faut une loi en France qui protège les salariés", estime Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité européen TotalEnergies.

En cas de défaite des syndicats face à la direction de Total, "les salariés vont perdre énormément de pouvoir d'achat", estime Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité européen TotalEnergies. "On a un patronat qui a décidé de garder tous les bénéfices pour lui. Si Total ne partage pas, personne ne partagera", a-t-il déclaré cette nuit, quelques heures avant que la CGT ne quitte les négociations avec la direction du grand groupe, dénonçant une "mascarade"

"On voit que la stratégie patronale est globale, c'est clair: on ne donnera rien, même pas des miettes", déplore le syndicaliste.

"Donc il faut une réaction globale. (...) Il faut changer de revendication: il faut maintenant appeler à l'indexation des salaires sur l'inflation", lance-t-il devant la presse.

"Il va falloir aller plus loin et qu'on se batte tous ensemble"

"Il nous faut une loi qui protège les salariés face à l'inflation. Les patrons ne sont pas capables de protéger les salariés contre l'inflation. Donc il va falloir aller plus loin et qu'on se batte tous ensemble", poursuit Thierry Defresne.

La CGT, FO, Solidaires, la FSU et les organisations de jeunesse Fidl, Unef, MNL et la Vie lycéenne ont appelé à une journée de grève et de manifestations interprofessionnelles mardi 18 octobre, selon un communiqué publié jeudi.

Les salariés sont appelés à se mobiliser "pour l'augmentation des salaires et la défense du droit de grève", après la décision du gouvernement de réquisitionner des salariés de l'industrie pétrolière pour permettre la distribution de carburant, selon ce texte. Mais pas pour "l'indexation des salaires sur l'inflation."

En revanche, cette revendication n'est pas nouvelle à la CGT, qui appelait à l'indexation des salaires sur l'inflation en août 2022, lorsque l'Insee indiquait une hausse de 6,1% en un an. L'organisation syndicale demandait également une hausse du SMIC à 2000 euros brut.

Ariel Guez