L'événementiel en manque de perspectives à cause du variant Omicron

Les professionnels du secteur de l'événementiel s'inquiètent du manque de visibilité. Plus de 130 évènements ont déjà été reportés ou annulés en janvier à cause du variant Omicron.

Les organisateurs du Salon de l'agriculture veulent coûte que coûte maintenir l'événement qui doit se tenir du 26 février au 6 mars. Un rendez-vous très attendu par le monde agricole après une année blanche en 2021, et une édition perturbée par la crise sanitaire en 2020. La dernière fois, le salon s'était achevé un jour plus tôt que prévu, le gouvernement ayant demandé l'annulation de tous les événements accueillant plus de 5000 personnes en milieu confiné.

Ce sera l'année des retrouvailles, affirment les organisateurs. Qu'importent les mesures sanitaires en vigueur, et même si elles doivent évoluer d'ici là, ils promettent de s'adapter pour permettre la tenue du Salon de l'agriculture, qui avait accueilli plus de 600.000 visiteurs en 2019.

Pour l'instant, le gouvernement ne souhaite pas le retour des jauges dans les salons et les foires. Mais d'ici fin février, la situation pourrait encore évoluer. La vague Omicron, qui engendre environ 300.000 contaminations par jour, entretient le flou.

De nombreux événements annulés ou reportés

Plus de 130 événements ont déjà été reportés ou annulés en janvier, à l'image du Festival d'Angoulême ou encore du salon de la décoration Maison&Objet. Les conséquences économiques sont importantes. La perte de chiffre d'affaires serait de l'ordre du milliard d'euros, selon l'Union Française des Métiers de l'Evénement.

La plupart des salons sont reportés au printemps, dans l'espoir d'une accalmie rapide. Mais ce "stop and go" est ingérable pour les acteurs du secteur de l'événementiel qui ont besoin de visibilité plusieurs mois à l'avance pour s'organiser. Par ailleurs, ils craignent aussi que le retour du télétravail obligatoire qui ne décourage les visiteurs à se rendre sur place.

Hélène Cornet et Pauline Dumonteil