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Inflation: la ministre Olivia Grégoire s’attend à une "baisse visible" des prix alimentaires à la rentrée

La ministre prévoit une "baisse visible" des prix à la rentrée de septembre, suite aux négociations qu'elle souhaite voir mener entre professionnels de l’agroalimentaire.

Des prix en baisse à la rentrée grâce à la réouverture des négociations entre les distributeurs et les industriels de l'agroalimentaire: c’est ce à quoi dit s’attendre Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l’artisanat et du tourisme, interrogée au micro de France Inter ce dimanche 30 avril.

"Certains distributeurs ont engagé, déjà, des renégociations commerciales [dont les] fruits vont porter à l’été et je peux avec une certaine certitude vous affirmer que nous aurons à la rentrée de septembre une baisse visible des prix dans les rayons sur l'inflation alimentaire", a déclaré la membre du gouvernement.

Des prix "pré-inflation" pour septembre

En conséquence, elle prévoit que les prix "doivent revenir à ce qu'ils étaient pré-inflation". L’inflation totalise 5,9% sur un an en avril en France, d’après des estimations de l'Insee publiées vendredi, principalement portée par le prix de l'énergie et des services.

Mardi, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a également affirmé que l'inflation des prix alimentaires devrait faiblir au second semestre, "d’ici juin" et "peut-être même avant".

Comme la Première ministre Elisabeth Borne, sa ministre Olivia Grégoire estime qu’après l’Etat et les distributeurs, qui "ont fait des efforts avec le trimestre anti-inflation, en prenant sur leur marges", c’est au tour des industriels de l'agroalimentaire de prendre leur part. Elle souhaite que les marques répercutent la baisse des cours de certaines matières premières, comme par exemple le blé, mais note que d’autres, comme le sucre, ne chutent pas.

Pour les fournisseurs récalcitrants à renégocier, "on peut tout à fait envisager une taxation sur les industriels de l’agro-alimentaire qui ne joueraient pas le jeu et ne prendraient pas la part de l’effort", met-elle en garde, affirmant leur avoir "demandé de bouger avant l’été".

Lucie Lequier