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Amber contre Lagardère: "c'est la justice qui va trancher ce débat" affirme Guillaume Pepy

Invité sur BFM Business, l'administrateur du groupe Lagardère n'entend pas attiser le feu autour de cette affaire actionnariale qui secoue le groupe. Jeudi, Vivendi est de nouveau monté au capital de Lagardère.

Si le conflit entre Veolia et Suez a éclipsé les autres feuilletons du capitalisme français, une autre bataille va vite revenir sur le devant de la scène. Le 14 octobre prochain, la justice tranchera sur le conflit entre le groupe Lagardère et ses puissants actionnaires: Vivendi et le fonds Amber. L'enjeu: l'organisation d'une assemblée générale, notamment pour obtenir le départ de trois membres du conseil de surveillance, l'ancien patron de la SNCF Guillaume Pepy, le PDG de l'éditeur de jeux vidéo Ubisoft Yves Guillemot et le président du conseil Patrick Valroff avec comme objectif final, obtenir la tête d'Arnaud Lagardère. Jeudi, Vivendi est de nouveau monté au capital de Lagardère.

"Vous ne me trouverez pas sur des commentaires parce que mon rôle, comme d'autres, c'est d'être administrateur indépendant", tranche Guillaume Pepy, interrogé sur le plateau de Good Morning Business. "Les administrateurs indépendants, ils ne s'occupent pas d'une bataille actionnariale autour de Lagardère dont on parle beaucoup. Ils s'occupent de développer une entreprise."

"On ne parle jamais du fond" critique-t-il. "Le fond, c'est que Lagardère est le troisième éditeur mondial de livres, notamment français et de la même façon, c’est le troisième acteur mondial du duty free dans les aéroports et les gares." Et de renchérir: "c'est un très beau groupe, français. Cela fait partie de notre patrimoine, c'est l'héritier d'Hachette donc c'est une entreprise très importante."

Quant au conflit entre Amber et Lagardère, il préfère botter en touche. "Vous avez actuellement une demande faite devant la justice de convoquer une assemblée générale, c'est la justice qui va trancher ce débat" souligne-t-il. "Moi ce qui m'intéresse, c'est que cette entreprise, qui est un petit morceau de France, se développe parce que la concurrence est très rude. Et pour une fois qu'on a, nous les Français, une très belle entreprise dans le livre et le travel retail, ça vaut la peine qu'on se batte pour elle."

Et sur un éventuel départ du conseil? "No comment", conclut-il.
Thomas Leroy Journaliste BFM Business