BFM Côte d'Azur
Cote dAzur

Le président des Alpes-Maritimes alerte sur les difficultés d'accueil des migrants de Lampedusa

L'élu s'inquiète de l'incapacité du département maralpin à gérer seul la prise en charge des mineurs -sous sa responsabilité via l'aide sociale à l'enfance.

"Une vague submersive colossale". Le président (LR) du département des Alpes-Maritimes, Charles Ange Ginesy, s'est exprimé ce mardi matin sur BFMTV au lendemain d'un imbroglio sur la prise en charge temporaire à Menton de migrants en provenance de l'île italienne de Lampedusa.

L'élu s'inquiète sur notre antenne de l'incapacité de la collectivité maralpine à gérer seule la prise en charge des mineurs -sous la responsabilité du département via l'aide sociale à l'enfance.

"On ne peut pas laisser un département à lui seul confronté à cette vague, qui ne peut être maîtrisée", s'inquiète l'élu.

Face à "des enfants qui souffrent", le président du département assure toutefois que dans l'immédiat ses services essaieront "de faire au mieux pour accueillir et mettre à l'abri cette population".

Un problème européen et non local?

Charles Ange Ginesy indique notamment qu'après une année 2022 où "5000 enfants sont venus dans les Alpes-Maritimes", soit "le tiers de l'immigration nationale" selon lui, le département fait face cette année à une hausse des arrivées de "+53% par rapport à l'année dernière". Dans les Alpes-Maritimes, "les choses montent en puissance", s'inquiète d'ailleurs l'élu sur BFMTV.

Ce dernier réclame notamment ce mardi matin que les collectivités ne soient plus "en responsabilité directe" face à ce défi européen.

"Les États membres de l'Europe doivent régler le problème. (...) Il est de la responsabilité de la France de s'adresser aux homologues européens", indique l'élu.

Le président (LR) du département des Alpes-Maritimes appelle le gouvernement à mettre en place, "comme pour la jungle de Calais", un centre "d'admission et d'orientation des mineurs", permettant selon lui "des placements et une répartition nationale" lors de l'arrivée des jeunes migrants dans l'Hexagone.

Une mesure, permettant de soulager et de venir en aide au département pour que "l'ensemble de ces enfants ne restent pas dans les Alpes-Maritimes, car nous n'y arrivons plus", assure enfin Charles Ange Ginesy.

Alixan Lavorel