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Procès de l'accident du TGV Est à Eckwersheim: la décision attendue le 10 octobre

Des équipes de secours sur les lieux d'un accident d'une rame d'essais de TGV tombée la veille après son déraillement dans un canal à Eckwersheim, près de Strasbourg, le 15 novembre 2015 dans le Bas-Rhin

Des équipes de secours sur les lieux d'un accident d'une rame d'essais de TGV tombée la veille après son déraillement dans un canal à Eckwersheim, près de Strasbourg, le 15 novembre 2015 dans le Bas-Rhin - FREDERICK FLORIN © 2019 AFP

Après deux mois et demi d'audience, ce jeudi 16 mai marquait le dernier jour du procès de l'accident de TGV à Eckwersheim, qui avait fait 11 morts en novembre 2015.

Le procès de l'accident du TGV Est, qui a causé la mort de 11 personnes et fait 42 blessés près de Strasbourg lors d'une campagne d'essais le 14 novembre 2015, s'est clos jeudi 16 mai sans qu'aucun des mis en cause reconnaisse sa responsabilité.

La présidente de la 31e chambre du tribunal judiciaire de Paris, Marie Debue, a fixé la date du délibéré au 10 octobre.

La relaxe demandée pour la SNCF

Derniers à s'exprimer, les avocats des trois sociétés mises en cause: la SNCF, Systra - la société chargée d'organiser les essais -et SNCF-Réseau- gestionnaire de la voie sur laquelle ils se déroulaient, ont, sans surprise, réclamé la relaxe de leur client.

"Est-ce que ce serait courageux de dire pardon et de plaider coupable sans y croire?", a demandé Philippe Goossens, avocat de Systra. "Ce serait manquer de respect au tribunal et aux parties civiles", a-t-il ajouté avant de plaider la relaxe de son client.

"Ce n'est pas la faute de Systra (...), il y a eu une erreur horrible qui n'est pas imputable à Systra", a-t-il insisté en rejetant implicitement la "faute" ayant conduit à l'accident sur l'équipe de conduite.

Emmanuel Marsigny, avocat de la SNCF, a déploré quant à lui "le procès d'intention" fait à son client. "Des erreurs, des manquements ont été commis", a-t-il admis, mais "créer les conditions du risque en conduite est blâmable et coupable", a-t-il ajouté en visant Systra, filiale de la RATP et de la SNCF.

"Les accusations ne sont pas fondées. La SNCF n'est pas coupable", a-t-il conclu.

M.L. avec AFP